23h de la BD 2019 part 2 : bien démarrer l’event

23h de la BD 2019 part 2 : bien démarrer l’event

by | Apr 2, 2019 | illustration tutorials

Pas mal de participants au rassemblement

Une organisation exceptionnelle

Cette année, avec Isabelle, nous avons décidé de casser nos habitudes. Au lieu de rester comme des patachons à la maison, à disposer du confort moderne le plus extrême (accès permanent au lit et à la cuisine, douche), nous avons choisi de rejoindre un groupe sur Bordeaux rassemblé dans un café local.

La différence est majeure. Impossible pour nous de rentrer à la maison pour récupérer le crayon oublié. Nous avons du préparer nos affaires en avance, avons du installer une nouvelle imprimante sur le PC et avons préparé nos gabarits avant de décoller.

Pour plus d’informations sur l’organisation pré-événement, vous pouvez faire un tour sur mon article précédent : https://mefisheye.com/23hbd-organisation/

Sur place, l’accueil est aux petits oignons : Poulop a déjà préparé toutes les tables, les chaises, les rallonges. L’espace détente avec la switch et les deux milles manettes est prêt. Il y a du café, du thé à foison et la promesse d’avoir des bières jusqu’au bout de la nuit. On ne passera bien entendu pas à coté. Pour les courses de survie, les supérettes du coin pourront largement faire l’affaire.

Une table par personne, c’est plus que nous n’avons jamais possédé ! Le confort est optimal et cela va se confirmer durant la nuit.

Vous pouvez dès maintenant lire ma BD sur le site en visitant le lien suivant !

And now …we work

Découverte du sujet

13h : le sujet tombe, non officiellement car le site est down depuis maintenant 45 minutes (le développeur est en PLS dans notre salle de coworking).

En 2019, Il nous faut intégrer une réplique de film culte et respecter le thème général suivant : Dream Team.

On se dit tous que niveau contraintes on a vu plus compliqué mais c’est justement cette apparente simplicité qui va créer des complications. Finalement : on va où ?

Ecrire le scénario

J’ai voulu confirmer la stratégie expérimentée l’année dernière.

Avant de me lancer dans la moindre écriture de scénario, j’ai commencé à chercher ma réplique de film culte. Il y en a plusieurs qui me restent en tête, d’autres que je dis même régulièrement. J’en sélectionne cinq ou six parmi mes préférées. Je prends soin de trouver de quoi les corriger via internet.

La grande gagnante sera tirée de Jurassic park:

Y a quoi là dedans ? King Kong ?

Jeff Goldblum dans le film Jurassic park
Punchline, synopsis, ébauche de scénario.

La question sera maintenant de savoir où la placer et surtout comment écrire le scénario de la BD avec cette condition.
Je choisi pour le moment de me concentrer sur le thème principal : Dream team.

Je me force systématiquement à écrire un synopsis d’une ligne composant un début et une fin. Rien d’autre. Comme j’ai peu de temps et que je ne suis pas Victor Hugo, je me penche naturellement vers un scénario d’aventure avec un trésor à la clé. Les habitudes ont la vie dure !

Les grandes lignes du scénario contenant les intentions de dialogues sont écrites en moins d’une heure trente. J’aime bien écrire rapidement et me dire qu’avec le recul, je pourrais prendre des libertés, améliorer certaines pages, en rajouter au besoin. Ce n’est pas fermé.


Découper la BD (storyboard)

Commence maintenant la phase cruciale du stroryboard, appelée également phase de découpage.
Vous prenez votre scénario et vous dessinez des petites vignettes de vos pages avec les intentions de composition, le positionnement des bulles de dialogue.
Tous les participants des 23 h de la BD qui partageaient la salle de coworking ont confirmé son utilisation.
Elle est très importante car elle vous permet de voir si votre scénario entre dans le nombre de pages imposées durant l’événement. Si le scénario est un peu léger, il faudra la jouer malin, si le scénario est trop long, il faudra envisager des coupes (c’est ce qui m’est arrivé l’année dernière).

Moi je me suis rendu compte que je n’aimais pas ma fin. Mais n’ayant pas d’idée dans l’immédiat, j’ai choisi de démarrer la phase de croquis et de me laisser le temps de trouver l’inspiration.

Je crois avoir terminé le storyboard en moins de 2H. Il me reste énormément de temps pour travailler le reste du projet bande dessinée avec amour

Choisir un matériel adéquate

La contrainte de temps est une épée de Damoclès permanente au dessus de votre tête.

Certains médiums ne semblent pas forcément très indiqués à un travail en temps limité. C’est l’une des raisons qui fait qu’on privilégie de moins en moins les médiums traditionnels lors de commande d’illustration. On leur préfère les outils d’illustration numérique. Ils se montrent plus flexibles et prêts à l’emploi.

Si comme nous, vous envisagez de faire un travail en temps limité à l’aide d’outils traditionnels, vous devez impérativement intégrer dans votre organisation la phase de scann des planches et la phase de nettoyage des scans (de même qu’une phase de préparation des gabarits en amont du projet).

Cette année encore, je choisi à nouveau de travailler sur du vrai papier. C’est surtout faute de matériel car je n’ai pas d’ordinateur portable. J’ignore encore comment mon cerveau peut réagir face à une telle pression, en travaillant à l’aide d’une tablette graphique.

Mes outils sont cependant différents. J’ai eu quelques déconvenues avec mon pinceau pentel l’année dernière. Celui-ci séchait tout le temps et m’empêchait de disposer d’un tracé fin et précis.

J’ai choisi de travailler avec une pointe pinceau Copic. J’en ai même prévu une d’avance car j’ai remarqué que ces pointes s’usaient à un rythme effréné. Si vous avez une astuce pour que ce ne soit pas le cas, je suis preneur.

Je compte faire des valeurs de gris avec un pinceau à réservoir Pentel gorgé d’encre de chine coupée à l’eau (ça aussi, il vaut mieux le prévoir en avance car insérer la bonne quantité d’encre de chine n’est pas évident).

Enfin, je compte remplir les masses noires à l’aide de pinceau Sur-pourri acheté pour trois francs six sous en supermarché. Ils me serviront à peindre avec de l’encre de chine de marque Cléopatre (la plus cheap et la plus noire trouvée dans le commerce ) sans crainte de les abimer.

Et bien entendu, je ne me vois plus travailler autrement qu’avec l’extraordinaire papier Vélin Clairfontaine 90gr. Plus blanc et plus résistant à l’eau, tu meurs. Ça s’achète par ramette format A3. Ce n’est bien entendu pas du papier aquarelle donc n’espérez pas faire des lavis de folie. Le papier va forcément gondoler mais il est cependant capable du supporter quelques couches d’eau et de pigments sans trop broncher. C’est parfait pour du croquis !

Penser les concepts de personnages

Chacun a sa petite stratégie pour arriver au bout de la BD : Le premier disent Yolo, je vais tout inventer au fur et à mesure que j’avance. Les autres réfléchissent un peu plus en amont.

Je me positionne un peu au milieu.

Une fois le scénario terminé, je prends le temps de penser mes concepts de personnage. Généralement, ce sont les premiers qui apparaissent dans l’histoire. Ensuite au besoin, je repasserais sur ma planche de croquis pour définir le design des nouveaux personnages. Et d’autres fois, comme ça va être le cas du boss final, son design s’est bloqué directement durant la phase de croquis de la BD. Ça explique un peu pourquoi son design est si fade mais il apparait si brièvement dans l’histoire que je ne voyais pas l’intérêt d’y passer plus de temps. A contrario, le design du robot guerrier s’est vu dégrossi durant les premières recherches et je l’ai corrigé durant la phase de croquis.

Pour les décors il n’y a pas photo. Je n’ai pas le temps de faire des concepts. Je vais juste m’efforcer de dessiner le minimum syndical en respectant les proportions indiquées dans le storyboard.

Il y a une règle en conception de personnage. C’est un peu la même qu’avec la conception de logo : même en tout petit on doit être capable de deviner qui est qui.

J’ai choisi de me concentrer sur la silhouette des personnages. Poulpe par exemple est grand, composé de formes rondes. Papou lui est dessiné avec une tête carrée et un chignon bordélique. Le hamster n°1 ressemble à une grosse patate fondue et son double maléfique ne s’en différencie vraiment que grâce à son énorme gatling.

Conclusion : Ça marche bien sur les plans cools où les quatre personnages sont réunis. Le choix des tailles est aussi un indice dans certaines cases. Lorsque deux personnages de grande taille discute, je peux aisément rajouter une bulle au hamster hors champs en jouant simplement sur la forme de la bulle.

Il arrive parfois que je prenne la liberté de faire apparaitre le hamster dans le champ même si les tailles ne sont pas respectées. Après tout, je ne suis pas en train de dessiner un roman historique rigoriste. J’ai bien le droit à quelques libertés.

Ca commence à faire un peu long pour un article !

Je vous laisse ici pour cette première partie ! La seconde partie arrivera d’ici une semaine avec quelques photos et j’y parlerais plus en détail des étapes de confection du projet durant la phase finale d’exécution !

Salut !

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