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Exercices pour apprendre la patience et terminer un dessin

Exercices pour apprendre la patience et terminer un dessin

Si vous êtes vous aussi un créatif paumé n’arrivant plus à terminer une illustration, vous pouvez passer voir mon article Terminer un dessin, ça s’apprend. Celui ci offre pas mal de pistes pour aller au delà de ce type de frustrations.

Si un jour on vous demande de dessiner une ville, et que bêtement vous acceptez, vous allez comprendre ce que signifient les mots patience et labeur. C’est horrible ! Il y a trop d’objets et de détails à dessiner dans tous les coins.
Pour cultiver la patience, il existe ce type d’exercice masochiste sinon on peut choisir d’en faire d’autres, pas moins utiles mais cependant plus rapides.

Apprendre l’encrage au pinceau

Un dessin encré au pinceau n’a aucun intérêt s’il n’est pas terminé. De plus, l’exercice est suffisamment fastidieux pour habituer le cerveau.

Il suffit de commencer petit, avec des dessins très simples et d’augmenter progressivement la difficulté en choisissant de travailler sur des dessins plus détaillés.

Le dessinateur est triste. il n'arrive pas encrer correctement son dessin pour enfant.

Coloriser un personnage

On passe cette fois-ci sur une série d’exercices qui peuvent aider à pousser plus loin des illustrations contenant de la couleur.

Pour progresser, on va à chaque fois essayer de travailler en série, c’est à dire créer plusieurs images répondant aux mêmes codes visuels.

Je remarque qu’il s’agit souvent d’illustrateurs désirant illustrer des objets ou personnages réalistes qui peinent le plus à terminer leur dessin. Forcément, si on se réfère à ce que j’expliquais dans mon précédent article, il faut simplement envisager qu’on n’est pas prêt pour cet exercice.

Au lieu de vouloir courir, et si on apprenait à marcher ?

Coloriser un personnage avec des aplats de couleur

On pourrait croire l’exercice évident. Et pour compte ! Les enfants apprennent à remplir des carnets de coloriage très jeunes. Ils ont cependant du apprendre l’abnégation et la rigueur pour que leur dessin mis en couleur ne ressemble pas à un torchon.

Et bien pour nous ce sera pareil. On va réapprendre à prendre le temps de faire les choses correctement. Il faut définir les formes proprement puis les remplir avec le bon choix coloré et enfin rajouter des ombres si le style de dessin le demande. Cet exercice est simple et court et ne devrait pas poser trop de problème.

Dessin pour enfant représentant un coloriage de pere noel

 

Coloriser un personnage en volume

Cette fois, je conseille de commencer petit. Le volume n’est pas un sujet facile et il nécessite de progresser par étapes. Au besoin, il peut être nécessaire de faire une étude, si possible une nature morte réelle, pour s’entrainer et prendre les bonnes habitudes avant de passer à un dessin plus personnel.

On peut commencer par dessiner des objets très simples, composés de formes géométriques simples. Un personnage cartoon sera un formidable sujet d’apprentissage

Progressivement, à mesure que les volumes et la méthode pour les peindre s’intègre bien dans la tête, on peut passer à des sujets plus compliqués. Être humains, animaux et vaisseaux se bousculent au portillon des sujets à dessiner.

A ce stade, je ne parle toujours pas de texture. Il ne s’agit pour le moment que de dessins avec des dégradés de couleur.

dessin d'effet optique sur une pyramide

 

Pour aller plus loin

A ce stade, vous devriez être devenu suffisamment patient pour terminer un encrage, coloriser un personnage avec des aplats de couleurs ou avoir apprit à mettre en volume des objets simples voir complexes.

Il est maintenant temps de passer à l’étape suivante. On peut par exemple envisager d’ajouter des textures sur les objets. Plus fou encore, dessiner des illustrations complètes. Celles-ci se composeront soit de plusieurs personnages (oulala ! Deux personnages au lieu d’un !) soit d’un personnage sur un arrière plan simple.

Au fur et à mesure, il faut essayer de voir à chaque plus loin et plus gros. Plus vite on s’habitue à dessiner des choses longues et difficiles, plus facilement on termine des images contenant moins d’éléments.

Terminer un dessin, ça s’apprend

Terminer un dessin, ça s’apprend

Braves créatifs paumés. Aujourd’hui encore vous abandonnez un dessin prometteur à mis chemin. La passion n’est plus là ? Vous ne savez pas où aller ? Rassurez-vous ! Comme n’importe-quelle compétence en dessin, terminer un dessin s’apprend ! (fin du générique de pub)

Sans blague, je suis vraiment passé par là et je passe aujourd’hui plus de temps à terminer des dessins qu’à faire des études ou griffonner dans mon carnet…

Une question d’habitude

Il n’y a pas de secret. Terminer une illustration est avant tout une question d’habitude. Si on passe notre vie à esquisser des idées dans un carnet de dessin, il semble évident que le cerveau s’habitue à cet exercice. Il aime les tâches rapides et s’est attaché à la qualité du croquis.

Terminer une illustration, surtout si elle est complexe, s’apparente à un marathon. Rien ne vous assure que vous arriverez au bout.

On a alors le choix entre deux solutions :

Abandonner votre dessin

Abandonner une illustration n’est pas du tout un point négatif. Cela permet de prendre du recul, de faire le point et offre du temps libre pour commencer une nouvelle création. Voilà une nouvelle chance de terminer un dessin !

Terminer coûte que coûte une image

A cause de l’effort mental demandé par l’exercice et de cette sensation de toujours avancer à reculons, on passe trop de temps sur le dessin. Peut être aura-t’on la chance d’être fier de cette dernière création, sentiment très rare quand le cerveau prend autant de recul.
Toutefois, si on regarde le côté positif des choses, on a fait preuve d’une patience à toute épreuve. On prouve à soi même qu’on est suffisamment masochiste pour se dépasser. Il est impératif de cultiver cet état d’esprit !

illustrateur mort vivant revenu d'entre les tombes. dessin horreur

L’illustrateur acharné reviendra d’entre les morts pour corriger un petit défaut sur son dessin.


Renforcer les fondamentaux du dessin

Je parlais plus haut de l’importance de faire le point lorsqu’on ne réussi pas à terminer une illustration.
Est-ce que cela ne serait pas un problème de maîtrise des fondamentaux du dessin ?
C’est un fait. Avoir de l’expérience avec une compétence en dessin facilite pas mal les choses. Cela doit normalement nous aider à gagner du temps et donc à maintenir l’énergie si précieuse quand on commence une illustration.

Il faut cependant faire attention à ne pas tomber dans la spirale de l’étude. Cela peut avoir pour effet de détourner notre attention de l’objectif initial : terminer la création d’une illustration

Comment bien faire des études avant de créer une image ?

Il vaudrait mieux faire une ou deux études dirigées dans le sens du prochain dessin.

On peut par exemple étudier l’anatomie des lézards et des chauves-souries si le futur dessin représente un dragon ou trouver une image de référence qui colle à l’ambiance colorée qu’on imagine. Il ne faudrait pas étudier sans avoir un objectif en tête.

affiche dragon fantaisie jeunesse mefisheye

N’ayant jamais étudié de dragons, la jeune Sophie dessine juste n’importe quoi.


Apprendre la patience avec des exercices laborieux

On se retrouve souvent face à un mur invisible lorsqu’il est question de terminer un dessin compliqué. Mais le problème se pose il aussi lorsqu’il s’agit de créer un dessin plus simple ?

On peut par exemple apprendre à terminer des images simples et augmenter progressivement leur complexité jusqu’à qu’on ne ressente plus la moindre difficulté à finaliser n’importe quel type projet.

Pour vous éviter de passer trop de temps à lire cet article, je me suis permis de détailler cette partie dans un tutoriel qui j’espère pourra débloquer certains d’entre vous ! Rendez-vous sur ce lien pour découvrir une série d’exercices pratiques.

Créer un processus de création rigoureux

Il ne s’agit surement que de mon avis personnel, avis répondant aux contraintes du milieu de l’édition mais je ne conçois plus qu’on puisse être un illustrateur professionnel sans disposer d’un processus de création d’image rigoureux.

Un auteur de roman est toujours impatient de recevoir la couverture de son roman à la fin du projet mais il apprécie plus que tout que l’image créé par l’illustrateur réponde à ses attentes et à ses besoins.

Je n’ai absolument jamais vu un client me dire “Surprenez moi” pour accepter les yeux fermés ce que je lui propose à la fin. Bien au contraire ! Il est important de le rassurer en lui présentant régulièrement les étapes clés de sa couverture de roman ou de sa commande d’illustration. C’est un travail à deux mains dans lequel chacun à son mot à dire.

auteur découvrant sa couverture de roman jeunesse

Les clients n’aiment vraiment pas les surprises.


Ce processus de création établi avec un client devrait devenir une habitude de création. Il y a une certaine monotonie à respecter systématiquement la même façon de créer une image mais c’est un moyen rassurant de se dire qu’on arrivera toujours à la fin du projet.

Je parle de mon processus de création avec mes clients sur ma page de contact si cela peut vous aider à voir plus clair. J’aurais de toute façon l’occasion d’en parler plus en détail très prochainement !

Allez questions : Si on reprend tout ce dont j’ai parlé plus haut, à quel moment bloquez vous lorsque vous créez une image ? Est-ce systématique ? Enfin, avez vous identifié la source du problème ?